 
          
            Détection et caractérisation des cellules tumorales circulantes (CTCs):
          
        
        
          
            
              Biopsie Liquide
            
          
        
        
          
            du Cancer
          
        
        
          
            Catherine ALIX-PANABIERES
          
        
        
          , Responsable du laboratoire détection des cellules
        
        
          circulantes rares humaines, Département de bio pathologie cellulaire et tissulaire des tumeurs,
        
        
          Laboratoire Cellules Circulantes Rares Humaines (LCCRH),
        
        
          CHRU de Montpellier –
        
        
          Université de Montpellier EA2415.
        
        
          Très rapidement après la formation et la croissance d’une tumeur primaire (
        
        
          
            par ex
          
        
        
          .,
        
        
          cancer du sein, de la prostate, du côlon), les cellules tumorales se décrochent activement de la
        
        
          tumeur primaire et circulent dans le compartiment circulant pour atteindre des organes
        
        
          distants (
        
        
          
            par ex
          
        
        
          ., moelle osseuse, foie, poumon, cerveau). Ces cellules tumorales circulantes
        
        
          (CTCs) peuvent être enrichies et détectées par différentes technologies qui se basent sur leurs
        
        
          propriétés physiques et biologiques pour les séparer des cellules hématopoïétiques normales
        
        
          environnantes. L’analyse des CTCs est considérée comme
        
        
          
            une biopsie liquide en temps réel
          
        
        
          de la tumeur pour les patients malades d’un cancer
        
        
        
          . Le pronostic des patients ayant un
        
        
          cancer, même avec de très petites tumeurs, est principalement déterminé par la dissémination
        
        
          des cellules tumorales de la tumeur primaire vers les organes distants et leur croissance dans
        
        
          leur nouvel environnement 
        
        
        
          . Les cellules tumorales disséminées (DTCs) et les
        
        
          micrométastases peuvent rester dans un état de dormance pendant de nombreuses années
        
        
          après une résection complète de la tumeur primaire avant qu’elles ne se développent sous
        
        
          forme de métastase 
        
        
        
          . Les DTCs qui dérivent de telles métastases peuvent circuler à
        
        
          nouveau à travers le compartiment sanguin et coloniser d’autres organes distants, donnant lieu
        
        
          à des métastases secondaires. Des expériences avec des modèles souris suggèrent que les
        
        
          DTCs qui redeviennent des CTCs peuvent retourner au niveau de la tumeur primaire, un
        
        
          processus appelé
        
        
          
            ‘tumor self-seeding’
          
        
        
          ou réensemencement de la tumeur primaire ou
        
        
          ensemencement croisé et peuvent générer des clones métastatiques agressifs 
        
        
        
           : ces CTCs
        
        
          ont ainsi la capacité à contribuer aux rechutes locales.
        
        
          De nouvelles technologies pour l’enrichissement et la détection des CTCs émergent
        
        
          régulièrement, ces dernières étant basées sur l’exploitation leurs propriétés physiques et
        
        
          biologiques. Un nombre considérable de technologies innovantes pour la détection des CTCs
        
        
          inclut les micro-puces à CTCs, les systèmes de filtration, les RT-PCR quantitatives et la
        
        
          microscopie automatisée. Notre groupe a focalisé sur la détection des CTCs vivantes
        
        
          
            via
          
        
        
          la
        
        
          technologie EPISPOT, la seule aujourd’hui à détecter des CTCs fonctionnelles. Des études de
        
        
          caractérisation moléculaire ont indiqué que les CTCs étaient très hétérogènes, une découverte
        
        
          qui souligne le besoin d’approches multiplex pour capturer toutes les sous-populations
        
        
          pertinentes de CTCs. La spécificité analytique et l’utilité clinique de ces méthodes doivent
        
        
          être démontrées dans de grandes études prospectives multi-centriques pour atteindre le niveau
        
        
          de preuve requis pour leur introduction en pratique clinique. Ces études ont pour objectifs
        
        
          bien définis ‘la survie sans progression’ ou ‘la survie globale’. Certaines études évaluent
        
        
          aujourd’hui l’utilité clinique des CTCs pour des décisions interventionnelles où une détection
        
        
          des CTCs est réalisée pour définir quel traitement administré à quel patient (
        
        
          
            ex
          
        
        
          : Etude
        
        
          nationale française STIC
        
        
          
            METABREST
          
        
        
          ).
        
        
          De plus, nous devons arriver à identifier les sous-populations de CTCs les plus