mois vs. 6,3, p = 0,002). Par conséquent, le moment d’introduction du trastuzumab ne semble
pas affecter la survie des patientes sélectionnées. Le trastuzumab ne traversant pas la barrière
hémato-encéphalique, l’explication proposée par les auteurs est la qualité du contrôle de la
maladie extra-crânienne par ce traitement, limitant le risque de métastase cérébrale.
Les récepteurs hormonaux (œstrogène et progestérone) de la tumeur auraient
également un rôle important dans le profil métastatique au système nerveux central.
L’absence d’expression par la tumeur de ces récepteurs serait plus volontiers associée au
développement de métastases cérébrales [16].
Il semble exister une entité histo-moléculaire particulière des métastases cérébrales des
cancers du sein : les « triples négatifs ». Ces tumeurs sont négatives pour le statut HER-2 (pas
de surexpression), et pour les récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone. Elles seraient
associées à un risque métastatique plus précoce que les autres sous-types (HER-2+ ou HER2-
/RH+) et à une survie plus courte [17].
Conclusion
La prise en charge des métastases cérébrales du cancer du sein fait appel à une
discussion au cas par cas lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. Les indications
chirurgicales sont réservées aux patientes en bon état général avec des lésions volumineuses
ou kystiques, accessibles, responsables d’une hypertension intracrânienne et/ou d’un déficit
neurologique focal. Il est important de connaitre le statut histo-moléculaire (surexpression de
HER-2) afin de proposer une thérapie ciblée adjuvante (trastuzumab) qui permet une
augmentation significative de la survie de ces patientes.
Tableau 1 : Recursive Partitioning Analysis (RPA) pour métastases cérébrales
Classe 1
Classe 2
Classe 3
KPS
≥ 70
≥ 70
< 70
Statut du primitif
Contrôlé
Non contrôlé
Age
< 65
≥ 65
Statut extra-crânien
Uniquement cerveau Autre(s) site(s)
KPS = Karnofsky Performans Status