 
          Elle n’est cependant pas dénuée de toxicité : à court terme, asthénie, céphalées,
        
        
          alopécie ; et à moyen terme troubles neuropsychiques pouvant aller jusqu’à la leuco
        
        
          encéphalopathie.
        
        
          Dans le cadre des cancers du sein HER2+, une étude de phase II a évaluée la possibilité
        
        
          de retarder cette IEIT par un traitement médicamenteux associant capecitabine et
        
        
          lapatinib chez des patientes non symptomatiques (12). Un taux de réponse de 67% a été
        
        
          obtenu, en prenant comme critère de jugement le volume métastatique. La radiothérapie
        
        
          a été retardée de 6 mois, en moyenne. Cette option de traitement médical seul nécessite
        
        
          une surveillance radiologique rigoureuse, avec une évaluation radiologique cérébrale
        
        
          tous les 3 mois, afin d’éviter une progression cérébrale qui pourrait être responsable de
        
        
          symptômes altérant fortement la qualité de vie.
        
        
          Plus récemment, avec une technique en modulation d’intensité, il apparaît possible de
        
        
          préserver l’hippocampe. Or cette région est impliquée dans les processus mémoriels
        
        
          altérés par la radiothérapie. Une étude de phase II portant sur 50 patients a évalué cette
        
        
          nouvelle modalité d’irradiation : l’évaluation de la mémoire (par le score HVLT) a
        
        
          montré une diminution de 7% en moyenne, alors que historiquement, une diminution
        
        
          de 30% était attendue (13). Chez 314 patients présentant des métastases cérébrales,
        
        
          11% cependant présentaient touchant l’hippocampe. Et cette atteinte hippocampique
        
        
          était corrélé au nombre de métastases (14).
        
        
          Conclusion :
        
        
          La survenue de métastases cérébrales dans le cadre du cancer du sein est un tournant
        
        
          dans l’évolution de la maladie. Quand elle est possible, la RTS doit être privilégiée et
        
        
          réalisée de manière exclusive, sous couvert d’une surveillance radiologique stricte.
        
        
          En cas de métastases diffuses, l’irradiation encéphalique in toto est nécessaire et a
        
        
          largement démontré son intérêt. Dans le cadre des métastases HER2+, elle pourrait être
        
        
          retardée par un traitement médical. La préservation hippocampique permettrait de
        
        
          diminuer ses complications neuropsychiques.
        
        
          .