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            L’ANEMIE EN CANCEROLOGIE
          
        
        
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            Didier KAMIONER
          
        
        
          
            Hôpital Privé de l’Ouest Parisien, 78190 TRAPPES
          
        
        
          
            AFSOS
          
        
        
          Qu’elle soit congénitale ou acquise, d’origine carentielle, inflammatoire,
        
        
          médicamenteuse ou autre, l’anémie est un problème fréquemment rencontré
        
        
          et notamment au cours des affections malignes ; elle doit être reconnue,
        
        
          évaluée  et traitée de façon rigoureuse.
        
        
          30% des patients atteints de pathologie néoplasique sont anémiés au
        
        
          diagnostic et le taux atteint 70% pendant de l’évolution de la maladie.
        
        
          L’anémie chimio-induite est fréquente chez les patients cancéreux, elle
        
        
          dépend de l'étendue de la maladie et de l'intensité du traitement.
        
        
          Les anémies microcytaires traduisent en général une  carence en fer et les
        
        
          anémies macroçytaires une carence en folates ou en vitamine B12.
        
        
          Cependant, une normoçytose peut signifier une carence mixte en fer et en
        
        
          folates, B12, une macroçytose peut-être non carentielle : médicamenteuse :
        
        
          Bactrim, Hydroxyurée, Méthotrexate … voire traduire un l’existence d’un
        
        
          syndrôme myélodysplasique
        
        
          La carence martiale absolue et la carence martiale fonctionnelle,
        
        
          (impossibilité d'utilisation correcte du fer liée à l'inflammation ) sont les
        
        
          principales causes d’anémie chez les patients atteints de cancer et peuvent
        
        
          être aggravées par la perte de sang chronique et les carences nutritionnelles
        
        
          dues au cancer.
        
        
          Les agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) augmentent la production de
        
        
          globules rouges (RBC) en activant le récepteur de l'érythropoïétine (EPo) sur
        
        
          les progéniteurs des cellules érythrocytaires.
        
        
          La recherche préclinique a étudié les risques associés à l'utilisation des ASE.
        
        
          Plusieurs mécanismes de progression de la maladie ont été postulés afin
        
        
          d’expliquer les données de certaines études cliniques, notamment celui de
        
        
          l’existence d’un récepteur spécifique de l'Epo sur les cellules tumorales, les
        
        
          cellules endothéliales, les cellules progénitrices érythrocytaires ou d'autres
        
        
          progéniteurs non-érythrocytaires.
        
        
          On peut conclure qu'il n'y a guère de preuve de stimulation tumorale dans des
        
        
          conditions qui soient cliniquement validées.
        
        
          Cette présentation est une mise à jour des données actuelles.