Cour RPC Sein 2016 - page 30

vécu de nombreuses expériences au travers des consultations effectuées depuis 10 années.
Quelle que soit la dimension fonctionnelle ou relationnelle, je suis amenée dans une relation
de partage et de soutien du patient qui m’est confié et qui se confie à moi.
J’accompagne également le patient dans sa capacité à faire face à la maladie, dés lors qu’il a
en main les éléments de compréhension qui lui permettront d’être mieux armé pour mener à
nouveau son combat contre la maladie.
Pourtant, à mon avis, il existe différentes « annonces » de récidive.
La notion de précocité de la récidive va impliquer des stratégies de relation d’aide souvent
très douloureuses pour le patient, et également pour le soignant.
Le moment de l’annonce est souvent celui de l’espoir, un espoir réaliste et d’une incitation à
agir à travers une communication qui aide le patient à canaliser son angoisse.
Lors d’une récidive de cancer qui intervient quelques mois après la fin des traitements, les
patients ne sont pas prêts à repartir dans un projet thérapeutique, et la confiance accordée aux
soignants est fissurée, dégradée. «
Tout ça pour rien
!».
Le rôle de l’infirmière doit être d’identifier à nouveau les besoins physiques et psychiques,
d’associer la famille, de cerner les craintes afin de pouvoir créer ce pont entre l’annonce et les
Soins Palliatifs et d’orienter le patient et ses proches vers les Soins de Support.
Pour les patients, la notion de récidive reste toujours un élément d’angoisse qui apparait dés
l’annonce d’un diagnostic de cancer, et qui influencera leurs choix de vie.
Avant chaque contrôle, avant chaque visite auprès de leur oncologue, les patients expriment
cette crainte constante de voir réapparaitre leur cancer, et ne se sentent jamais guéris.
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