Nutrition et cancer du sein Métastatique
Christophe HEBERT, Nice
Ces dernières années nous avons de plus en plus entendu parler de soins de supports précoces (early
palliative care.)
Toutes les études vont dans le même sens.
Cela permettrait de limiter les toxicités des traitements, améliorer l’efficacité des traitements,
améliorer la survie, la qualité de vie.
Le recours aux soins de supports précoces serait coût/efficace.
J.Silver au MASCC 2015 a discuté de la notion de préhabilitation. Les patients en bénéficiant auraient
un meilleur état général et même une conservation de cette différence au cours de l’évolution que
ceux qui n’en bénéficieraient pas.
Il n’y a actuellement aucune recommandations Française concernant la nutrition dans le cadre du
cancer du sein métastatique.
Les seules recommandations ne concernent que l’après traitement d’un cancer du sein à un stade
précoce.
Celles-ci recommandent en cas de surpoids ou d’obésité de participer à des programmes de
réduction pondérale, de privilégier les aliments à faible densité énergétique (fruits et légumes) et de
limiter la consommation d’aliments gras et sucrés.
Pressoir et al en 2010 dans étude réalisée dans 17 centres sur 1545 patientes, 375 patientes avaient
un cancer du sein, 44,3% étaient métastatiques, 5,2% des patientes adultes de moins de 70 ans
étaient dénutries, 3,6% des patientes âgées de plus de 70 ans étaient dénutries, et 14,2% étaient
obèses.
18,3% des patientes atteintes de cancer du sein présentaient un trouble nutritionnel.
A l’heure actuelle, on sait que :
La dénutrition augmente les déficiences fonctionnelles, les infections nosocomiales, la durée
de séjour hospitalier, la mortalité et le coût pour le système de santé.
L’obésité augmente le risque de dénutrition et de sous traitement.
L’obésité est un facteur de mauvais pronostic,
Garder un poids stable pendant les traitements améliore la survie des patientes.
Quand on s’intéresse à la composition corporelle, que l’on peut étudier sur une coupe de scanner en
L3 de façon simple, la sarcopénie ou perte de masse maigre est corrélée à une diminution de la
survie et à l’augmentation de la toxicité des traitements.
Les études d’intervention nutritionnelles ces 20 dernières années dans le cadre du cancer du sein
métastatique sont peu nombreuses, incluant peu de patientes, souvent couplées à l’activité