Thérapeutiques anti-résorptives pour traiter et prévenir les
métastases osseuses des cancers du sein.
Jean-Jacques Body, CHU Brugmann, Univ. Libre de Bruxelles, Belgique.
Le squelette est le site le plus fréquemment atteint en cas de maladie
métastatique et il est le site métastatique initial préférentiel dans le cancer du
sein. L’usage principal des inhibiteurs de la résorption osseuse, les
bisphosphonates et le dénosumab, réside actuellement dans la prévention
des complications des métastases osseuses. Des perfusions mensuelles
d’acide zolédronique, le bisphosphonate le plus puissant, réduisent les
complications de l’ostéolyse tumorale d’environ 40%. Dans une étude de
phase III conduite en double aveugle, le dénosumab a montré sa supériorité
par rapport à l’acide zolédronique pour réduire la morbidité osseuse dans le
cancer mammaire au stade métastatique. La toxicité globale des deux
composés était similaire. L’activité antalgique des inhibiteurs de la résorption
osseuse a été démontrée dans des traitements courts, parfois intensifs, et la
prévention des douleurs osseuses sévères par ces médicaments fait
maintenant partie intégrante de la prise en charge au long cours des patients
présentant une maladie métastatique osseuse. La qualité de vie globale et les
capacités fonctionnelles des patients sont améliorées de façon significative.
S’il est recommandé de débuter un inhibiteur de la résorption osseuse dès le
diagnostic de métastases osseuses, en tout cas dans le cancer mammaire,
les critères d’arrêt du traitement restent controversés.
D’autre part, l’acide zolédronique et le clodronate peuvent réduire le
risque d’apparition de métastases osseuses et prolonger la survie chez les